5 Clés Pour Accompagner Un.e Enfant A Etre Un.e Adulte Epanoui.e
En tant qu’adultes, nous avons une très grande responsabilité à assumer !
C’est à travers nous, nos propres agissements, comportements et croyances que les enfants se construisent…
La question : Comment leur permettre de se construire au-delà de nos propres limitations ?
Temps de lecture 5 min !
Avant-Propos
- La nature de notre cerveau nous pousse, bien souvent, à voir les choses d’une manière binaire : c’est blanc ou c’est noir, c’est du laxisme ou de la violence éducative.
- Concernant l’éducation, les passions se déchaînent et les avis vont bon train. Puisque cela touche aux valeurs profondes de chacun et nous renvoie à notre propre construction personnelle, et à nos propres croyances sur le sujet.
- Dans cet article, il n’est aucunement question de jugement de valeur.
- Il n’est pas non plus question de “laxisme”, “d’enfant roi” ou de “tout laisser faire” sans limite. Il est ici question de voir, de chercher à comprendre, quel est le moyen le plus adapté, aux vues des neurosciences notamment, d’accompagner un enfant dans sa construction…
- Mon but, depuis plusieurs années, est d’observer les “dysfonctionnements”, les “maux” et entraves au bien-être et à l’épanouissement des enfants comme des adultes.
- Et cet article est la conclusion de mes observations et de ma compréhension. J’ai résumé ici ce qui me semble être les bases pour se construire et se développer de façon équilibrée et sereine.
Clé 1 : La Bienveillance
Pour accompagner un enfant à se construire et s’épanouir, il est important que l’adulte croit profondément en :
- La nature humaine et le fait qu’un.e être humain.e, lorsqu’il naît, est amour, pureté, innocence
=> croire d’emblée que l’être humain peut être mauvais, pervers, coupable, nocif… induit inconsciemment des comportements, des agissements et/ou des mots chez l’adulte qui auront des répercussion sur la façon dont va se percevoir l’enfant
- Sa responsabilité à être “un modèle” d’être, de dire, et de faire pour l’enfant qui va se “calquer” à lui.elle
=> L’enfant se construit en observant l’extérieur, grâce à ses neurones miroirs notamment. Jusqu’à l’âge de 7 ans environ, son cerveau collecte des infos, “télécharge” des programmes, se construit des habitudes d’être, de faire de dire, de penser en fonction de l’extérieur
- L’égalité entre les êtres, à savoir qu’un enfant n’est pas “moins” qu’un adulte et qu’il mérite le même respect
=> La domination de l’adulte sur l’enfant, la crainte de l’enfant n’est pas le “meilleur” moyen pour l’accompagner et lui permettre de s’épanouir. Ce besoin de domination de l’adulte n’est probablement, justement, que la répercussion d’une éducation l’ayant soumis lui même. Ceci “poussant” alors son ego à “reprendre le dessus”. Cette “soumission” de l’enfant à l’adulte, par la force, peut induire d’autres problématiques (colère, manque de confiance en soi…)
Clé 2 : Un Miroir Positif
L’enfant, dans ces premières années, n’a pas conscience qu’il.elle est une personne à part entière et encore moins de qui il.elle est, de son intériorité. Il va donc apprendre à se voir, se percevoir à travers ce que son entourage lui renvoie.
- Pour savoir qu’il.elle existe, l’enfant a besoin de signes de reconnaissance, de réactions de l’extérieur (appelé “strokes” en Analyse Transactionnelle).
=> Plus il obtient de strokes, de réactions, plus il.elle se sent vivant.e dans un premier temps et prend conscience de son existence
- De nature sociable, l’être humain.e a besoin de signes de reconnaissance pour vivre. Il.elle va “préférer”, inconsciemment, récolter des strokes négatifs que pas de stroke du tout
=> l’enfant ayant besoin d’attention va “préférer” faire une bêtise potentielle et se faire disputer plutôt que de vivre l’indifférence. Si son entourage ne “l’habitue” pas à des signes de reconnaissance “positifs”, il.elle va se contenter d’en récolter des négatifs… beaucoup parfois, pour combler le besoin de reconnaissance.
- Renvoyer une image de lui.elle-même positive à l’enfant, c’est lui permettre de prendre conscience de ses qualités. A l’inverse, plus l’adulte renvoie de négatif à l’enfant, plus celui-ci intègre qu’il n’est pas comme il faut et se conforme, se construit sur cette base.
=> Faisant confiance à son entourage, l’enfant croit ce que celui-ci lui renvoie de lui.elle-même. Plus on lui renvoie qu’il.elle est nul.le, mauvais.e, dur.e, pénible… ou à l’inverse intelligent.e, drôle, adorable, gentil.le… plus l’enfant en est lui/elle-même persuadé.e et s’y conforme, joue le rôle et développe cette caractéristique.
Etre un miroir positif pour l’enfant, c’est au contraire être un miroir grossissant sur ses qualités plutôt que sur ses défauts. C’est l’encourager en l’accompagnant à voir le meilleur en lui.elle-même ! Il ne s’agira pas de ne pas être objectif mais bien de se “responsabiliser” quant à l’équilibre des strokes qu’on lui renvoie.
Lire l’article “5 Clés Pour Un Enfant Épanoui”
Clé 3 : L’Ecouter Pour Qu’Il.Elle S’Ecoute
L’enfant est complètement dépendant.e de l’adulte, de l’entourage pour survivre les premières années de sa vie. Les besoins d’un bébé sont soumis à l’extérieur, à l’adulte. Il pleure pour exprimer un besoin.
- Lorsque les besoins d’un bébé ne sont pas remplis (nourriture, eau, chaleur, affection…), celui-ci peut développer une anxiété profonde liée à la peur de mourir. Plus ses besoins seront “remplis”, plus il.elle sera “serein.e”
=> lorsque les besoins fondamentaux ne sont pas remplis, le cerveau (reptilien) se met en alerte et sécrète du cortisol (hormone du stress). Sur de longue durée, dans la répétition, ce mécanisme peut endommager le cerveau et créer de nombreux troubles profonds (alimentaires, affectifs, angoisses…)
=> il est vrai que certains bébés ont parfois beaucoup de besoins et pleurent plus que d’autres. Cela peut être très difficile pour le/les parents d’y répondre et certainement culpabilisant. C’est là que l’entourage bienveillant et sans jugement peut proposer son aide en soutien, en renfort pour “combler” les “gros” besoins de bébé et permettre au.x parent.s de se ressourcer eux-mêmes
- Les émotions exprimées par l’enfant sont, dans un premier temps, sa manière d’exprimer un besoin non rempli
=> Plus il.elle va l’exprimer fort, vivement, plus cela signifie que le besoin est important
- Répondre aux besoins de l’enfant c’est lui signifier son importance, c’est le reconnaître. Ne pas entendre et “répondre” aux besoins d’un.e enfant (l’indifférence) ou punir l’expression de ce besoin (ex : la colère), peut générer chez l’enfant un message lui indiquant que son besoin n’est pas “important”, qu’il.elle doit apprendre à “le taire”
=> Etre à l’écoute des besoins de l’enfant ne signifie pas pouvoir y répondre tout le temps, ni tout de suite. Mais c’est reconnaître le besoin et rassurer l’enfant : “je vois bien que tu as faim, soif, besoin d’attention…, je ne peux pas y répondre dans l’instant pour X raison, mais je t’ai compris.e et je vais agir bientôt”
Pour rappel, un.e enfant “sage”, calme est :
– soit un.e enfant dont les besoins sont remplis et qui est serein.e,
– soit un.e enfant qui a appris à se taire, à ne pas écouter et exprimer ses besoins… Ceci risquant d’impliquer d’autres difficultés pour lui.elle à l’âge adulte : manque de confiance en soi, colère, agressivité, dépression, introversion, mal-être…
Ecouter et reconnaître les besoins de l’enfant c’est lui permettre justement d’apprendre à les voir et les respecter pour s’épanouir.
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Clé 4 : Lui Permettre L’Expérience
C’est dans l’observation et/ou dans l’expérience de l’extérieur que l’enfant va se construire intérieurement et savoir qui il.elle est, ce qui lui convient.
- Alors que certains enfants sont davantage dans l’observation, d’autres sont plus dans l’expérience et ont besoin de toucher, de goûter, de faire…
=> Il se peut que ce soient des enfants plus “turbulents”, qui peuvent mettre à la bouche tout ce qu’ils trouvent, escalader, casser, renverser, …
- Il est important d’accompagner ces enfants dans leur expérience, de leur permettre d’expérimenter en adaptant leur environnement à ce besoin d’expérience
=> Le contraire reviendrait à vouloir à tout prix que l’enfant s’adapte à l’environnement et ne touche pas, ne goûte pas, n’expérimente pas… ce qui pourrait être contre nature le.la concernant et donc ne pas remplir ses besoins et créer de vives réactions (voir Clé 3)
- L’être humain.e apprend généralement par l’expérience. Accompagner l’enfant avec bienveillance, sans jugement dans ses expériences c’est lui permettre d’OSER agir, de tester et donc d’être plus facilement susceptible de trouver ce qui lui convient dans sa vie
=> Les punitions, remontrances sévères, jugements… peuvent entraîner la peur de l’échec, la peur du rejet et donc empêcher l’expérience et l’épanouissement.
Sécuriser son environnement et mettre à sa “disposition”, à sa portée des objets qu’ils puissent toucher, escalader… et faire preuve de patience et de tolérance le plus souvent possible sont les fondements de cette “clé”.
Clé 5 : L’Amour Inconditionnel
Que ce soit pour tes “propres” enfants ou pour ceux que tu accompagnes dans ton travail, ou que tu es amené.e à accompagner, l’Amour Inconditionnel est la Clé n°5 et LA CLÉ ESSENTIELLE ! Il permet de :
- VIVRE : Se sentir aimé.e, entouré.e, reconnu.e fait parti des besoins vitaux de chaque être humain.e.
- S’ACCEPTER : Etre aimé.e de manière inconditionnelle signifie être aimé.e à 100%, avec ses qualités et ses défauts, qui font la richesse de l’être humain.e. C’est oser être soi-même sans peur du rejet
- SE CHOISIR, S’AIMER : Etre aimé.e inconditionnellement permet d’apprendre et d’intégrer que l’on est “aimable” et donc de “choisir” des relations saines, épanouissantes, équilibrées
L’Amour Inconditionnel est donc LA BASE pour s’épanouir et avoir des rapports sains.
CONCLUSION
En tant qu’anciens enfants, nous n’avons nous-mêmes pas été construits sur cette “logique” éducative, sur ce type d’accompagnement.
- Nous possédons donc, et c’est normal, quelques lacunes sur le sujet. Ceci peut induire différentes difficultés pour mettre en place ces clés dans notre quotidien auprès des enfants. La première étape est donc de reconnaître ces “manquements” dans notre propre éducation.
- ATTENTION !!! Ici il ne s’agit pas de rejeter la faute sur ses parents, éducateurs…, de les rendre “coupables” ! Puisqu’eux-mêmes ont fait comme ils ont pu, avec ce qu’ils savaient et avaient. Ni d’être dans une forme de loyauté aveuglante “mes parents ont été parfaits” !
- Il s’agit bien au contraire de se “responsabiliser”, c’est-à-dire d’admettre que nous ne sommes pas parfait.e.s, et que nous faisons des erreurs. Mais notre responsabilité aujourd’hui, en tant qu’encadrants d’enfants, n’est pas de chercher un coupable à tout prix mais bien de chercher à réparer, à dépasser cela ! Dans le but de devenir de “meilleur.es” accompagnant.es pour nos enfants.
- Le “travail sur soi”, sur ces questions (ou développement personnel) est LA CLÉ des adultes, qui permet de transmettre toutes ces clés aux enfants.
- Nous accepter tel.les que nous sommes, dans nos qualités comme dans nos défauts, et accepter l’échec, l’erreur, est la base de notre propre épanouissement et donc de notre capacité à accompagner des enfants sur ce chemin !
Si tu souhaites explorer tes propres limitations concernant ces clé, prends RDV pour un coaching maintenant !
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Emilie